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SEEPH : l’histoire pas si tranquille de la Semaine du Handicap au Travail

  • melaniemahe
  • 22 nov.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 nov.


Chaque année en novembre, une semaine secoue doucement — mais sûrement — le monde professionnel : la SEEPH, ou Semaine Européenne pour l’Emploi des Personnes Handicapées.


Une semaine qui rappelle aux entreprises que :

  • non, l’inclusion ne se limite pas à acheter un fauteuil ergonomique ;

  • non, les talents handicapés ne sont pas en édition limitée ;

  • oui, le handicap peut être invisible mais bien réel ;

  • et oui, le monde du travail peut s’adapter sans imploser.


Mais d’où vient cette semaine ? Qu’a-t-elle changé ? Et surtout, qu’est-ce qu’il reste encore à faire ?


(Installe-toi, on remonte le temps.)

I. Aux origines : quand l’ADAPT a décidé de faire bouger les lignes

Tout commence en 1997, quand l’ADAPT (Association pour l'insertion sociale et professionnelle des personnes handicapées) lance la première édition de la SEEPH.


ADAPT – Définition

Association fondée en 1929, reconnue d’utilité publique. Elle accompagne les personnes handicapées vers :

  • l’autonomie,

  • l’emploi,

  • l’inclusion sociale,

  • et la participation citoyenne.

Et surtout : Elle est le cerveau fondateur de la SEEPH.


Le sociologue français Henri-Jacques Stiker, historien du handicap, explique :

« Le handicap est une construction sociale avant d’être une condition individuelle. »

Traduction moderne : le problème, ce n’est pas la personne, c’est l’absence de rampe, le manque d’aménagements et la réunion obligatoire au 3ᵉ étage.


II. La SEEPH grandit et transforme les mentalités

En quelques années, la SEEPH devient un rendez-vous majeur. On y trouve :

  • des forums emploi,

  • des job-datings inclusifs,

  • des ateliers sur les handicaps invisibles,

  • des conférences sur l’accessibilité,

  • et des témoignages inspirants.

Petit à petit, l’idée s’installe : L’inclusion n’est pas un effort, c’est une compétence collective.


Le sociologue britannique Mike Oliver, fondateur du modèle social du handicap, affirme :

« Le handicap naît lorsque la société échoue à s’adapter aux besoins de la personne. »

En d’autres termes : le handicap n’est pas le problème. Le vrai problème, c’est le manque d’adaptation.


III. Les acteurs essentiels : ADAPT, AGEFIPH et FIPHFP

Pour que la SEEPH fonctionne, trois piliers œuvrent ensemble.


1. ADAPT – secteur associatif

Déjà présenté : le pionnier, le créateur, le moteur humain.


2. AGEFIPH – secteur privé

Association de Gestion du Fonds pour l’Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (1987)

Rôle :

  • financer les aménagements de poste,

  • former les équipes,

  • accompagner les salariés handicapés,

  • aider les entreprises privées à atteindre l’obligation des 6 %.

L’allié du secteur privé.


3. FIPHFP – secteur public

Fonds pour l’Insertion des Personnes Handicapées dans la Fonction Publique (2005 – Loi Handicap)

Rôle :

  • financer les équipements,

  • améliorer l’accessibilité,

  • former les employeurs publics,

  • maintenir les agents dans l’emploi.

Le pilier de la fonction publique.


IV. Les avancées obtenues (et elles comptent)

Grâce à la SEEPH :

  • l’accessibilité progresse,

  • les aménagements raisonnables se normalisent,

  • les handicaps invisibles gagnent en visibilité,

  • les entreprises se forment,

  • l’inclusion devient un vrai sujet RH (et plus seulement un mot à la mode).


V. Les chantiers restants (et il y en a beaucoup)

Malgré les progrès :

  • l’accessibilité reste insuffisante,

  • les sites web ne sont pas tous conformes au standard européen (EAA),

  • les préjugés persistent,

  • les carrières sont moins évolutives,

  • les démarches administratives sont longues (coucou la RQTH).


VI. Europe vs France : où en est-on ?


Côté Europe :

  • European Accessibility Act (EAA) pour harmoniser l’accessibilité

  • meilleure coordination des politiques

  • journée européenne du handicap

  • standards plus homogènes selon les pays


Côté France :

  • dispositifs solides (AGEFIPH / FIPHFP / ADAPT)

  • dynamique explosive grâce à la SEEPH– mais accessibilité lente– taux d’emploi inférieur aux pays nordiques– manque de reconnaissance des maladies invisibles


VII. Exemples d’événements SEEPH en France cette année


VIII. Les professionnels qui rendent l’inclusion possible (et bien réelle)

Parce qu’un poste de travail ne s’adapte pas tout seul, voici les héros de l’ombre de l’inclusion.


1. L’ergonome

Analyse le poste, les gestes, l’environnement et propose des solutions concrètes.

Objectif : adapter LE TRAVAIL à la personne.


2. L’ergothérapeute

Spécialiste des compensations fonctionnelles, il aide à retrouver autonomie et efficacité. Essentiel pour les handicaps invisibles et les TNF (fatigabilité, fluctuations, gestion de crise).


3. Le psychologue du travail

Aide à :

  • gérer le stress,

  • apaiser les tensions,

  • sensibiliser les équipes,

  • comprendre les impacts psychologiques du handicap.

Objectif : un environnement humain, solidaire, non stigmatisant.


4. Le médecin du travail

Chef d’orchestre de l’adaptation.

Propose :

  • aménagements,

  • restrictions,

  • horaires adaptés,

  • maintien dans l’emploi.

    Et Protège le salarié tout en respectant le secret médical.


5. Le référent handicap

Le GPS de l’inclusion :

  • démarches RQTH,

  • aménagements,

  • aides AGEFIPH/FIPHFP,

  • médiation.


6. L’infirmier de santé au travail

Premier soutien, première écoute, premier repérage.


Ensemble, ils bâtissent l’inclusion concrète, durable, réaliste.


IX. Conclusion : l’inclusion progresse… mais les maladies invisibles attendent encore leur vraie place

La SEEPH a ouvert des portes. Mais un défi majeur demeure : les maladies invisibles, dont les Troubles Neurologiques Fonctionnels (TNF).

Les TNF sont :

  • complexes,

  • fluctuants,

  • souvent méconnus,

  • parfois minimisés,

  • et encore mal compris dans le monde du travail.

Les symptômes invisibles (fatigue neurologique, crises motrices, troubles cognitifs, dissociation…) ne se voient pas, mais compliquent le quotidien professionnel.


C’est là qu’intervient un acteur essentiel : CAP TNF

Une association engagée, passionnée, déterminée qui :

  • informe,

  • sensibilise,

  • soutient,

  • démythifie les TNF,

  • fait entendre la voix des patients.


Grâce à CAP TNF :

  • l’invisible devient visible

  • les préjugés reculent

  • l’inclusion progresse


L’inclusion n’est pas un slogan. C’est une culture. Et cette culture, ensemble, nous la construisons.


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