Quand le cerveau fait des siennes… Une aventure pour comprendre la maladie de Papa ou Maman (pour les enfants de 6 à 11 ans)
- melaniemahe
- 25 juil.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 août
Chers parents, ceci est pour vos enfants (mais vous pouvez le lire avec eux)
Parler de maladie à ses enfants, ce n’est jamais facile. Et quand la maladie ne se voit pas, ou qu’elle est aussi bizarre qu’un câble USB coincé dans une prise HDMI (coucou les TNF 👋)… c’est encore plus compliqué.
Alors voici un article conçu pour vos enfants, mais avec vous : à lire ensemble, à haute voix ou en mode histoire du soir, pour comprendre sans faire peur, pour rire un peu, et surtout pour ouvrir le dialogue.
Parce qu’un enfant a le droit de poser des questions, de s’inquiéter, de rire, de pleurer, et de rester un enfant.
1. Coucou toi ! Cet article est pour toi !
Tu as peut-être remarqué que ton papa ou ta maman ne fait plus les mêmes choses qu’avant. Il ou elle tombe parfois, parle bizarrement, bouge moins bien, ou est souvent très fatigué.
Tu trouves ça bizarre ? Tu ne comprends pas ? Tu veux des réponses ?
💡 T’as raison. Et tu es au bon endroit.
2. Le cerveau chef d’orchestre… qui perd la baguette
Tu sais comment fonctionne ton corps ? C’est ton cerveau qui donne les ordres. Il est comme un chef d’orchestre :– “Main droite, bouge !”– “Jambe gauche, avance !”– “Voix, parle !”
Mais parfois, le cerveau se trompe dans la partition, un peu comme un chef d’orchestre qui crie “Trompette !” alors que c’est au violon de jouer.
Résultat :
la main ne bouge plus,
la jambe fait n’importe quoi,
le corps tombe sans raison,
ou on a mal alors que rien n’est cassé.
C’est ce qu’on appelle un trouble neurologique fonctionnel, ou TNF (c’est plus court et ça sonne comme un nom de robot, cool non ?).
« Les troubles fonctionnels, ce sont des erreurs de fonctionnement, pas de structure. Le cerveau fait des bugs, mais il n’est pas abîmé. »— Dr. Mark Edwards, neurologue
3. “Pourquoi Maman ne joue plus avec moi ?” – C’est normal de se poser des questions
Ton parent ne peut plus :
te porter comme avant,
courir avec toi,
ou parfois même te répondre tout de suite.
Et toi, tu te demandes :
“Est-ce que j’ai fait une bêtise ?”
“Est-ce que je dois l’aider tout le temps ?”
“Est-ce que ça va durer longtemps ?”
On va te dire un truc important : Ce n’est pas ta faute. Tu n’es pas responsable. Et tu n’as pas à devenir un petit adulte.
« Un enfant peut être concerné, mais ne doit pas être un aidant. Ce n’est pas son rôle. »— Fédération française des aidants
4. Parler, c’est mieux que de tout garder
Si tu ressens :
de la tristesse,
de la colère,
de la peur ou de la fatigue…
Tu as le droit de le dire. Vraiment.
Tu peux en parler :
à ton papa ou ta maman,
à un autre adulte (papy, mamie, instit, tonton, voisine…),
à un psychologue (tu sais, ce n’est pas que pour les fous, c’est pour ceux qui ont plein de trucs dans la tête).
« Les enfants ont besoin de mettre des mots sur ce qu’ils ne comprennent pas. »— Dr. Isabelle Filliozat
5. Et si on rigolait un peu ?
Parfois, dans les moments tristes, on peut aussi rigoler un peu. Ça ne veut pas dire qu’on ne prend pas la maladie au sérieux. Ça veut juste dire qu’on est fort.
👧 “Le cerveau de Maman, c’est comme une appli qui bug : faut le redémarrer.”👦 “Papa tombe parfois sans raison… on dirait une patate molle sur un trampoline.”
« L’humour, c’est de l’air dans les poumons des émotions. »— Dr. Serge Tisseron
6. Tu n’es pas un super-héros… mais un vrai rayon de soleil
On te le dit souvent : “Tu es fort, tu es courageux ! ”Mais tu sais quoi ? Tu n’as pas à l’être tout le temps.
Tu peux :
faire un câlin,
apporter un verre d’eau,
faire rire ton parent…
Mais tu peux aussi dire :
“J’ai pas envie.”
“Je veux aller jouer.”
“Je suis fatigué moi aussi.”
Tu n’as pas de cape, mais tu as un cœur. Et ça suffit.
7. Parfois, on en parle en famille
Il existe des gens très gentils qu’on appelle des thérapeutes familiaux. Ce sont des professionnels qui écoutent toute la famille, pour que chacun dise ce qu’il ressent.
Tu peux y aller avec ton parent, ou avec ton frère ou ta sœur. Et tu peux parler. De ce que tu ne comprends pas. De ce qui te fait peur. De ton doudou. De ta colère. De tout.
« Une thérapie familiale, c’est comme un grand tri émotionnel où chacun vide son sac, puis on le replie ensemble. »— Dr. Claude Halmos
8. Les parents aussi ont besoin d’aide : CAP TNF
Ton papa ou ta maman n’est pas seul. Il existe une association super chouette qui s’appelle CAP TNF.
Elle aide les familles :
à comprendre la maladie,
à poser des questions aux médecins,
à se sentir moins seules,
et à rencontrer d’autres personnes dans le même cas.
Leur site c’est : https://troublesneurologiquesfonctionnels.fr/
“Une association, c’est un peu comme un doudou pour les grands.”
9. Petit rappel magique
Voici ce que tu peux retenir :
Tu n’es pas responsable de la maladie
Tu n’as pas à soigner ton parent
Tu as le droit d’avoir des émotions
Tu peux en parler, en rire, en pleurer
Tu es une belle personne, même sans cape
📚 Pour les grands curieux
Les troubles neurologiques fonctionnels, dirigé par Béatrice Garcin, Alexis Homs et Isabel Tavares sur Amazon
Association CAP TNF : https://troublesneurologiquesfonctionnels.fr/
BD en préparation : “Mon cerveau fait des loopings !” sur Ensemble TNF-CAA

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