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Crises fonctionnelles dissociatives : Quand le corps dit ce que l’esprit ne peut plus exprimer

  • melaniemahe
  • 12 mai
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 4 août


Les crises fonctionnelles dissociatives (CFD), aussi appelées crises non épileptiques psychogènes (CNEP), sont encore peu connues du grand public, bien qu’elles touchent un nombre significatif de personnes. Derrière ces crises, souvent spectaculaires et déroutantes, se cachent des parcours de vie marqués par la douleur, l’incompréhension, et souvent, la solitude.


Qu’est-ce qu’une crise fonctionnelle dissociative ?

Les crises fonctionnelles dissociatives sont des manifestations involontaires et non conscientes, qui ressemblent à des crises d’épilepsie, mais sans activité électrique anormale dans le cerveau. Elles ne relèvent donc pas de l’épilepsie, mais d’un trouble neurologique fonctionnel, souvent lié à des traumatismes psychologiques, du stress chronique, ou des mécanismes de dissociation.

Contrairement à ce que certains peuvent penser, ces crises ne sont pas simulées. Elles traduisent une souffrance réelle, et surviennent sans que la personne puisse les contrôler.


Symptômes : un large éventail de manifestations

Les symptômes peuvent varier d'une personne à l'autre, mais on retrouve souvent :

• Des pertes de connaissance soudaines ou des "absences"

• Des tremblements ou convulsions

• Une paralysie temporaire d’un membre ou du corps entier

• Une rigidité ou au contraire une hypotonie

• Des cris, des pleurs ou des comportements inhabituels

• Une désorientation ou un regard fixe

• Une perte de parole momentanée

Certaines crises peuvent durer plusieurs minutes, voire des heures, et laisser les patients totalement épuisés.


Le quotidien difficile des personnes concernées

Vivre avec des crises fonctionnelles dissociatives, c’est souvent vivre dans la peur de la prochaine crise. De nombreuses personnes doivent adapter leur quotidien, éviter certains lieux publics, cesser de travailler, ou renoncer à des activités sociales. La crainte du regard des autres est constante.


"J’ai eu ma première crise en plein supermarché. Je me suis effondrée au sol, les gens m’ont regardée comme si j’étais folle. J’ai eu honte. Maintenant, je fais mes courses tard le soir pour éviter la foule." — Marie, 32 ans


Les urgences… sans réponse

Un grand nombre de patients se retrouvent régulièrement aux urgences, où le personnel médical, bien que compétent, ne détecte aucune anomalie neurologique. Les scanners, EEG et IRM sont normaux. Cela peut créer un sentiment de rejet ou d’incompréhension, voire de culpabilité.


"Après ma troisième visite aux urgences, on m’a dit que je faisais ça pour attirer l’attention. J’étais anéantie. Ce n’est pas dans ma tête, c’est dans mon corps !" — Thomas, 28 ans


Ce manque de diagnostic clair peut faire perdre des années aux patients avant de comprendre ce qui leur arrive réellement.


Le regard des autres, entre peur et stigmatisation

Assister à une crise peut être impressionnant. Les proches, les collègues ou même les passants peuvent paniquer en voyant une personne convulser, s’évanouir ou se figer. Mal informés, ils peuvent penser à une crise d’épilepsie, une crise de nerfs, ou pire, un caprice. Cette réaction génère souvent chez les patients une honte intense, les poussant à s’isoler et à cacher leur trouble.


"Je n’ai jamais osé en parler à mon employeur. J’ai peur qu’on pense que je suis instable. Je me cache, je mens… mais je me détruis petit à petit." — Anonyme


Être soutenu : un rôle essentiel des associations

Face à ce parcours difficile, l’association CAP TNF offre un soutien précieux aux personnes atteintes de crises fonctionnelles dissociatives. Elle joue un rôle majeur dans l'information, l'orientation médicale, le soutien moral et la mise en réseau des patients.


Cependant, un manque important de groupes de parole est encore constaté à ce jour. Ces espaces d’échange et de soutien entre pairs sont pourtant essentiels pour rompre l’isolement, partager des expériences, et redonner confiance à celles et ceux qui en ont perdu tous leurs repères.


Une prise en charge possible, mais encore trop rare

Les crises fonctionnelles dissociatives peuvent être atténuées avec un accompagnement adapté : une prise en charge pluridisciplinaire incluant neurologues, psychologues, psychiatres et kinésithérapeutes spécialisés peut aider à réduire la fréquence des crises et à restaurer une qualité de vie.

Mais le diagnostic reste difficile à poser, et la formation des professionnels de santé à ce sujet est encore insuffisante.


Briser le silence et informer

Il est temps de faire connaître les crises fonctionnelles dissociatives, de briser les tabous qui les entourent, et de créer un espace bienveillant pour celles et ceux qui en souffrent. Si vous en êtes atteint, vous n’êtes pas seul. Parlez-en. Informez votre entourage. Et surtout, sachez que votre souffrance est légitime.


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