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Aidants : posez cette bassine et prenez vos valises ! (Vous avez le droit, la loi et le t-shirt qui va avec)

melaniemahe
24 juil.
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 15 août

1. Les aidants : ces super-héros sans sommeil

Ils gèrent les traitements, les repas mixés, les démarches administratives et les crises de panique à 23 h 47. Ce sont les aidants familiaux, ces héros du quotidien qu’on applaudit… en silence. Car eux, ils n’ont pas de cape, mais une alarme à 6h du matin. Et quand l’été arrive, tout le monde part, sauf eux. Ou presque.

« L’aide informelle représente un pilier du système de soins, mais elle n’est pas sans impact sur la santé physique et mentale des aidants. »— Inserm, Expertise collective, 2018

2. L’ennemie numéro 1 : Madame Culpabilité

Vous pensez à prendre un week-end ? PAF, voilà la voix dans votre tête :

« Tu vas l’abandonner ? », « Et s’il lui arrivait quelque chose ? », « T’as pas honte ? »

Spoiler : non, vous n’avez pas honte. Et vous n’avez pas à en avoir.

Vous êtes un humain, pas une machine à soigner. Et même les machines ont besoin d’entretien. Votre répit, ce n’est pas un caprice, c’est de la maintenance préventive. Et ça, c’est de l’amour durable.

« Le répit ne remet pas en cause l'engagement de l’aidant, il en est une composante essentielle. »— HAS, 2020

3. L’été, c’est pas que pour les autres (ni que pour les touristes)

Vous avez le droit de :

✔ dormir sans bip de tensiomètre

✔ manger une glace sans découper un steak haché à côté

✔ regarder la mer sans penser à renouveler l’ordonnance

Et pour ça, il existe des solutions concrètes :

Centres de vacances spécialisés (comme Vacances Répit Familles)
Accueils temporaires, séjours aidants/aidés, hébergements relais
Plateformes de répit ou baluchonnage (non, ce n’est pas une danse bretonne, mais un vrai dispositif !)
Famille, amis, associations : osez demander !

« J’ai laissé mon mari une semaine en centre de répit. J’ai dormi, j’ai lu, j’ai ri. Et j’ai pleuré… de bonheur. »— Claire, 64 ans, aidante et fière de l’être

4. Les lois pour les aidants : les textes disent "repos", la réalité dit "accrochez-vous"

Voici une frise express pour tout comprendre sans 72 heures de lecture juridique :

📍 2005 — Loi handicap

👉 Pour la première fois, les aidants sont reconnus dans la loi. On parle d’aide humaine, d’accompagnement, et de compensation.

Traduction : « Vous existez, mais débrouillez-vous. »

📍 2015 — Loi ASV (Adaptation de la Société au Vieillissement)

👉 Création du droit au répit financé par les départements, développement des accueils de jour et séjours temporaires.

Traduction : « Vous avez droit au repos, si vous survivez au formulaire Cerfa 12Z bis. »

📍 2019 — Stratégie nationale pour les aidants

👉 Objectifs : reconnaissance, soutien psychologique, formations…

Traduction : « On pense à vous, mais les budgets font la sieste. »

📍 2022 — Congé Proche Aidant indemnisé👉 62,44 €/jour, jusqu’à 3 mois. Enfin un geste concret…

Traduction : « Vous pouvez souffler. Trois mois. Une fois. Bonne chance. »

5. Alors oui, la loi vous protège. Mais parfois… elle dort un peu

La bonne nouvelle ? Les textes existent. La moins bonne ? Leur application est encore inégale, mal connue, et dépend beaucoup de votre territoire, de votre CAF, de votre karma administratif.

Heureusement, certaines associations, plateformes et collectifs de terrain se battent chaque jour pour traduire la loi en vraie vie.

« La loi dit que j’ai droit au répit. Ma réalité dit : trop de paperasse, pas assez d’infos, zéro relais dispo. »— Marc, 49 ans, père d’un ado polyhandicapé

6. Un aidant, c’est un humain. Et un humain en or.

Vous ne trahissez personne en vous reposant. Vous protégez votre santé mentale, votre cœur, votre patience, votre dos (et votre médecin traitant vous dit merci).