Troubles Neurologiques Fonctionnels Moteurs et Kinésithérapie : Un Duo qui Change la Donne
- melaniemahe
- 13 août
- 4 min de lecture
Introduction
Les troubles neurologiques fonctionnels moteurs (TNF moteurs) restent encore trop souvent méconnus, parfois même par ceux qui sont censés les diagnostiquer et les traiter. Résultat : des patients en quête de réponses… et de solutions concrètes. Heureusement, la science nous montre que la kinésithérapie, quand elle est adaptée et bien comprise, peut réellement changer la donne. Inspiré des travaux de Gauthier Rauline, cet article explore comment le mouvement – guidé, expliqué et parfois accompagné d’un brin de bonne humeur – devient un véritable outil thérapeutique. Parce que oui, on peut remettre du dialogue entre cerveau et muscles… et ça, c’est une bonne nouvelle pour tout le monde.
I. Comprendre les TNF Moteurs et Leur Importance
Les TNF moteurs touchent environ 5 nouvelles personnes pour 100 000 habitants chaque année. Malgré cette fréquence, ils restent souvent sous-diagnostiqués, retardant ainsi la prise en charge et compliquant la récupération.
Pour Gauthier Rauline, « le type de kinésithérapie réalisée influence directement la récupération ».
Les études montrent :
60 à 70 % des patients bénéficiant d’un programme spécifique voient leurs symptômes moteurs s’améliorer.
En 2014, un essai sur 60 patients avec troubles de la marche a montré +7 points sur 15 après 3 semaines de rééducation intensive en centre spécialisé.
Les bénéfices se maintiennent dans le temps chez la majorité des patients.
« La rééducation ne se limite pas à restaurer la force ou la mobilité : elle modifie aussi la manière dont le patient perçoit son trouble » (Rauline, 2023).
II. Les Clés d’une Rééducation Efficace
Une kinésithérapie réussie pour les TNF moteurs repose sur :
Un diagnostic clair et accepté par le patient, posé par un médecin.
Une communication transparente sur le plan de traitement.
Un réapprentissage moteur ciblé : démonstration du mouvement normal, détournement volontaire des gestes anormaux, travail postural.
La modification des comportements compensatoires.
Une approche pluridisciplinaire : kinésithérapie, éducation thérapeutique, psychothérapie, ergothérapie, orthophonie, hypnose, traitement médicamenteux.
« Le réapprentissage moteur agit directement sur les mécanismes qui déclenchent et entretiennent le trouble moteur » (Rauline, 2023). « La démonstration d’un mouvement normal au patient est un outil thérapeutique puissant, car elle prouve au cerveau que le geste est encore possible » (Rauline, 2023).
III. Les Obstacles à la Prise en Charge
1. Le manque de formation médicale
En 2019, une enquête auprès de 571 jeunes médecins (neurologues, psychiatres, médecins de rééducation) a révélé que :
45,5 % n’avaient jamais reçu de formation sur les TNF.
64 % ne connaissaient pas le signe de Hoover, pourtant essentiel au diagnostic des TNF moteurs.
« Le déficit de formation initiale sur les TNF constitue un frein majeur à la prise en charge précoce et adaptée » (Rauline, 2023).
2. Une perception négative persistante
Le terme “fonctionnel” évoque encore pour beaucoup une cause psychologique, voire factice.
Certains patients craignent d’être considérés comme “simulateurs”.
Des médecins classent les TNF parmi les pathologies “les moins gratifiantes à soigner”, juste après la fibromyalgie et la sclérose latérale amyotrophique.
« La stigmatisation autour des TNF, héritée de termes anciens comme hystérique ou psychogène, reste un obstacle à l’adhésion des patients » (Rauline, 2023).
3. La reconnaissance limitée par le personnel infirmier
Une étude menée auprès de 68 infirmières en neurologie indique que seules 16 % estiment que les TNF sont des troubles réels.
« La perception erronée de la réalité des TNF chez certains soignants peut compromettre la relation thérapeutique et l’engagement du patient » (Rauline, 2023).
4. Les défis pour les kinésithérapeutes
Une enquête britannique révèle que :
77 % des kinésithérapeutes avaient déjà pris en charge un patient atteint de TNF moteur.
La majorité exprimait un intérêt marqué pour ce type de traitement.
Les principaux obstacles rapportés : manque de soutien des autres professionnels et manque de structures spécialisées.
« Le kinésithérapeute, même motivé, a besoin d’un environnement de soins coordonné pour maximiser les chances de récupération » (Rauline, 2023).
IV. Où Rééduquer pour un Maximum de Résultats ?
Si la kinésithérapie en cabinet libéral manque encore d’évaluations spécifiques, les centres de rééducation spécialisés restent aujourd’hui la référence :
Réduction des facteurs sociaux et environnementaux défavorables.
Intensité et fréquence accrues des séances.
Apprentissage de stratégies de gestion des symptômes au quotidien.
« L’hospitalisation permet d’intensifier la rééducation et de renforcer l’adhésion au traitement » (Rauline, 2023).
V. Conclusion : Bouger, c’est Gagner
La kinésithérapie adaptée aux TNF moteurs est un outil thérapeutique de première ligne.Elle améliore la mobilité, renforce l’état émotionnel et redonne confiance au patient dans ses capacités.
« L’amélioration motrice entraîne souvent une amélioration émotionnelle, créant un cercle vertueux » (Rauline, 2023).
Pour optimiser les résultats, il est indispensable de :
Former davantage les professionnels de santé.
Sensibiliser les équipes paramédicales.
Développer des réseaux pluridisciplinaires pour un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée.
📚 Pour aller plus loin :
Les Troubles Neurologiques Fonctionnels – Béatrice Garcin, Alexis Homs, Isabel Tavares – Disponible sur Amazon
Article : Kinésithérapie et troubles neurologiques fonctionnels : le mouvement dans tous ses états
Article Humoristique : Quand le Cerveau Fait des Siennes

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