Rechercher

L’été arrive : inclusion en stand-by

melaniemahe
8 juin
3 min de lecture

Dernière mise à jour : 8 sept.

Le soleil brille, les cigales chantent… et les galères commencent pour les personnes handicapées. (tableau comparatif, les initiatives, les pistes d’amélioration, etc.)

Des bornes électriques à gogo, mais des places Handicap en mode cache-cache

Bienvenue en 2025 : les voitures électriques ont leurs bornes toutes neuves, bien visibles, parfois même avec parasol intégré. Pendant ce temps, les places réservées aux personnes handicapées jouent à "Où est Charlie ? "Officiellement, la loi prévoit 2% de places PMR dans les parkings publics. Sur le papier, c’est beau. Dans la vraie vie, c’est… disons… plus folklorique. Et quand, par miracle, une place est libre, elle est souvent squattée par quelqu’un qui "en avait juste pour deux minutes" (très longues minutes, visiblement).

Témoignage véridique : « Moi aussi je pourrais me garer sur une place électrique et dire que je vais juste recharger mes jambes cinq minutes… »

La plage, oui... mais en mode Koh-Lanta version PMR

Ah, la plage. Ses dunes, son sable chaud, son doux bruit des vagues... et ses accès PMR dignes d’une épreuve d’escalade. Quelques communes affichent fièrement le label Handiplage (bravo à elles !), mais sur beaucoup de littoraux, l’accès ressemble davantage à un parcours du combattant qu'à une balade de santé.

« Entre les dalles cassées, l’absence de fauteuil amphibie et les escaliers pour accéder aux sanitaires, l’inclusion ressemble surtout à un stage commando. »

Baignade assistée : système D à la rescousse

Côté baignade, soyons honnêtes : les maîtres-nageurs font ce qu’ils peuvent… avec ce qu’ils n’ont pas.Fauteuils flottants absents, personnel formé rare, dispositifs d’aide quasi inexistants. Bref, pour certaines personnes handicapées, aller se baigner relève plus de l’exploit sportif que du moment de détente.

« Mon seul équipement disponible, c’était mon matelas gonflable... et encore, j’ai dû le gonfler moi-même ! »

Magasins : entre "prioritaire" et "gladiateur"

Même munis de la fameuse carte prioritaire, passer en caisse ou en service prioritaire relève parfois du numéro d’équilibriste.

Certains clients vous laissent gentiment passer ✅
D’autres vous jettent des regards façon "c’est encore un passe-droit" ❌
Et dans certains magasins, on sent qu’on dérange presque la file d’attente nationale...

« On passe pour des VIP... mais sans le tapis rouge, ni le champagne. »

Côté accès, c’est parfois aussi simple que de rentrer chez Fort Boyard :

marche à franchir,
portes lourdes comme un coffre-fort,
ou virage en marche arrière pour réussir à passer avec un fauteuil roulant ou un déambulateur.

« Je fais souvent plus de manœuvres qu’un conducteur poids lourd pour entrer dans certaines boutiques. »

Heureusement, beaucoup de commerçants et de clients font preuve de bienveillance : un sourire, une porte qu’on tient, une place laissée spontanément — ces petits gestes changent tout.

Bilan en mode tableau (parce qu’on est quand même sérieux)

Sujet	Situation idéale	Réalité terrain
Places handicapées	2% minimum	Cherche et tu trouveras (ou pas)
Accès plage	Rampe + fauteuil + sanitaires adaptés	Souvent : juste du sable… beaucoup de sable
Baignade accompagnée	Personnel formé + matos	Système D généralisé
Respect des places PMR	Places respectées	"J’en ai pour 2 minutes"
Passage prioritaire en magasin	Fluide et respecté	Variable selon l’humeur des files d’attente

L'inclusion version 2025 : des progrès, mais peut (beaucoup) mieux faire

L’inclusion estivale progresse sur le papier, c’est vrai. Mais dans la vraie vie, la logistique suit encore difficilement le mouvement. L’été est censé être une parenthèse de détente pour tous — pas un nouveau parcours d’obstacles pour ceux qui vivent déjà des défis au quotidien.